Souvenirs d'une époque : Kwamy Munsi, l'artiste à la chanson fétiche "Bolingo ya bougie ".
En 1964, Kwamy La Situra, chante Bolingo ya bougie dans l'orchestre Ok Jazz de Luambo Franco. L'année 1965 débute, d'une manière bruyante, et consacre la séparation de l'artiste Kwamy Munsi d'avec Luambo Franco. Le chanteur Kwamy, qui vient donc de quitter l'orchestre Ok Jazz, entre par défi dans l'orchestre rival African Fiesta de Nico Kasanda,Roger Izeïdi et Pascal Tabu Rochereau au sein duquel il décide de livrer un combat sans merci à Luambo Franco. Il le provoque sans retenue et va même jusqu'à lui dédicacer une diatribe intitulée "Faux millionnaire ".Il s'ensuit alors une valse de pamphlets et chansons satiriques entre Kwamy et Franco au travers des œuvres que l'un compose contre l'autre. Le climat devient malsain entre les deux frères ennemis. Au cours de l'année 1966,l'orchestre African Fiesta connaît un fléau récurent qui frappent presque tous les orchestres du Congo. En effet,une dramatique scission consacre la séparation, d'une part, du guitariste Nico Kasanda, promoteur de African Fiesta Sukisa et, d'autre part,de Roger Izeïdi et du chanteur Pascal Tabu Rochereau, initiateurs de African Fiesta National. Kwamy choisit d'évoluer au sein de l'orchestre African Fiesta Sukisa. À la fin de l'année 1966, bénéficiant de l'assistance d'un mécène nommé Denis Ilosono, il monte l'orchestre Révolution avec son ami Mujos, transfuge de Ok Jazz de Luambo Franco. Néanmoins, cet orchestre, grisé par des copieux émoluments, finit deux années plus tard (1969),par couler tel un gigantesque bateau ivre.En effet, suite à l'arrestation de Denis Ilosono, son promoteur, cette embarcation, dépourvue à la fois de capitaine et de gouvernail connaît une submersion incoercible. Cette situation amène, donc,les naufragés à s'amender, un à un, auprès de Luambo Franco pour retrouver ses bonnes grâces. Terrassé par la maladie, Kwamy La Situra s'éteint, en 1982,à Kinshasa.
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