La culture africaine est riche, la tradition complexe. Complexe puisqu'elle offre ici et là des branches aussi incomprises que perpétuelles. Au cœur de l'Afrique, la République Démocratique du Congo a son lot de coutumes. Le système Kimbirikité en est une. Adrien AMBANENGO a abordé la question de cette tradition.
Selon lui, le terme "Kimbirikiti" (Kimbirikité/Kimbilikiti) vient du Sud-Kivu (Est de la RDC). Cette province considérée comme le point de ralliement des jeunes garçons de l’Est du pays désireux ou appelés à participer à toute cérémonie rituelle sensée rester secrète par son caractère. Ce rituel initié par une divinité protectrice de la culture tribale Rega (ou Lega), s'anime autour d'un esprit appelé "Kimbirikiti".
Mais c’est finalement dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu) que nous sommes parti chercher le sens du mot. Venu du Swahili, langue bantoue, "Kimbirikiti" est un dieu sensé protéger une culture. Il s'agit d'une incarnation de l’identité tribale Rega/Lega telle que nous l'a affirmé Mme Soraya dans une discussion sur Twitter. Cet esprit serait aussi au cœur des cérémonies "Bwali" faisant allusion à la circoncision, longtemps valorisée autant que l’excision en Afrique de l’ouest, comme rite par lequel les jeunes garçons Rega/Lega sont initiés à une vie d'adulte.
D’une durée de 30 jours, le "Kimbirikité" se déroule en pleine foret le long du Nord et du Sud-Kivu et du Maniema, loin des curieux. Au retour du rite, les conversations doivent se passer entre les initiés (circoncis) dans la plus grande discrétion sous la crainte de mauvais sorts. Quant au "médecin" traditionnel, dieu protecteur de la culture, sa voix ne cesse de résonner en plein foret en attente de nouveaux candidats à l'initiation.
A suivre...
Fidèle BWIRHONDE
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